En fait, je me rends compte que ce sont les anciens,, les autochtones, qui ont fait construire leur maison au village et s’y sont intégrés.
Claude TRAGNEE
Fils d’agriculteurs de Verdon (Montmirail). Il était arrivé avant nous à Montmort et tenait la classe de CM- Fin d’Etudes préparant au Certificat d’Etudes Primaires (CEP).
Ma nomination précisait « Directeur de l’Ecole de garçons de Montmort et du GOD annexé »
Mention qui deux ans plus tard devenait « Directeur du CEG et de l’Ecole de garçons annexée. ».
Lorsque les classes de Transition ont été créées, l’Inspecteur « dites-moi quel bon instituteur pourrait s’en charger ? ».
Claude Tragnée s’imposait.
Il a dû alors passer le CAP d’instituteur de classe de transition (double inspection).
Plus tard, lorsque ces classes ont été supprimées, Claude Tragnée a dû passer une double inspection pour devenir PEGC Mathématiques.
Claude était un pilier du collège, d’une conscience et d’un dévouement exceptionnel.
Il a été promu Chevalier des Palmes Académiques.
En 35 ans d’activité, il n’a pas dû prendre plus de 5 jours de congé de maladie.
Avec 40°, il continuait à assurer son service.
Pendant son service militaire en Algérie, il avait été nommé officier.
Conseiller municipal et Premier adjoint, il est devenu Maire de Montmort.
Il a ainsi naturellement participé à la construction du collège.
Josette CAILLET
Elle est aussi une enfant d’agriculteurs briards. En général, des gens courageux qui aiment le travail bien fait, la droiture et la discipline.
Elle préparait sa classe avec minutie et se montrait particulièrement exigeante.
Solidaire, elle participait à tous les projets avec énergie.
Elle avait organisé un séjour en Auvergne (Géologie, Vulcania, fromages…).
Elle associait toujours des collègues à son projet : Histoire et Dessin (pour l’Art Roman en Auvergne)…
Le Mercredi, elle animait un club « fabrication de pâtés en croûte » vendus au profit du Foyer, pour minorer le prix du voyage.
Citer tous ses projets imposerait une page supplémentaire.
Naturellement, Josette Caillet a été promue Chevalier des Palmes Académiques.
Elle a encadré avec son mari, Lise et moi, le voyage au Canada.
Pendant de nombreuses années, les « piliers » du collège ont été systématiquement invités aux communions, aux messes de mariage de nos anciens élèves.
Ils s’associaient aux enterrements.
Cette communauté est une preuve réconfortante de la confiance réciproque.
Ces profs sont des nôtres.
Ils ont éduqués nos enfants avec sérieux, il est juste de leur faire partager nos joies et nos peines.
Martine CAREL
Originaire de Lucy, où sa mère était institutrice.
Epouse de Daniel, prof de maths au lycée de Sézanne, et à ses heures, musicien et chanteur.
Martine, après une formation en Allemagne, a commencé sa carrière de prof d’allemand au collège, où elle est restée jusque sa retraite.
Elle a porté le projet d’appariement avec Karlsbad en Allemagne avec sa consoeur Christelle.
(Voir le chapitre « échanges linguistiques)
Alain et Jean-Claude PETIT
Originaires d’Epernay, les deux frères ont été formés à l’Ecole Normale de Châlons s/Marne.
L’ainé, Jean-Claude a effectué sa carrière au collège, comme prof. de Maths-Physique.
Bien apprécié des élèves pour sa gentillesse et son humour.
Son cadet Alain, après des études d’allemand à Paris est venu enseigner à Montmort.
Toujours jovial et plaisantin Alain faisait beaucoup rire en salle des profs et en conseil de classe.
Curieux et intelligent, il a souhaité ouvrir son horizon en passant le concours d’Inspecteur (IEN) où il s’est particulièrement distingué en étant n° 1 de France !
Après son passage à l’Ecole Supérieure de l’Education Nationale de Poitiers, il a exercé sa fonction à Provins et dans la Marne.
Il a terminé à Epernay avant de prendre sa retraite dans sa maison de Lucy.
Alain préside toujours le Foyer « Le Téo « d’Avenay Val d’Or (Pupilles de l’enseignement public) où, comme dans toutes le associations, il peine à renouveler l’équipe de bénévoles.
Il a animé le voyage en RDA.
Avec lui et son épouse Monique, nous sommes retournés à Parchim après la chute du mur.
Guy BRISSON et son épouse Denise
Sont venus enseigner, très consciencieusement au collège, avant de s’installer à Epernay où Guy a exercé longuement comme Principal adjoint du collège Jean Monnet.
Nous sommes restés amis.
Rémy VINCENT après avoir tenu une classe de transition, s’était recyclé en dessin, avant de s’expatrier en Nouvelle Calédonie, où il a pris sa retraite. Il revient parfois à Montmort
Et quelques cas atypiques
Benoît de la Brosse : un authentique noble, original, qui attirait la sympathie de tous: élèves, collègues, parents.
Il habitait une école voisine désaffectée qu’il avait transformée en bric à brac extravagant.
Il a enseigné l’histoire, avec talent, à Montmort, Mareuil-le-Port et Jean Monnet.
Pour son mariage, entouré de nobles qu’il avait installé sur des sièges de 2cv, il servait le champagne dans les verres Duralex de cantine.
Etonnant at adorable Benoît !
Damien Cabot est parti du collège un soir. Sa femme ignorait où. Après plusieurs semaines d’absence, il est revenu par le train. Il avait oublié dans quelle ville il avait laissé sa voiture !
Antoine, fils de bonne famille (son père était Trésorier général) s’était amusé à chanter, de nuit, une aubade sous la fenêtre de la chambre d’une de ses élèves. Face à la menace du père de porter plainte, il avait donné sa démission.
L’Allemand .Engoncé dans sa canadienne qu’il ne quittait pas, avait peur de ses élèves. Il était pitoyable. Son père – professeur agrégé de Lettres et conseiller Pédagogique- m’avait proposé de venir faire classe à sa place lorsqu’il était disponible. Ainsi, les élèves ont eu quelques cours de qualité !
Rossignol invitait son ami Jacques VILLERET à venir faire la fête, à Montmort…
France avait été envoyée, par l’IA, dans notre petit collège accueillant… pour lui réapprendre à affronter une classe… Au début, je lui confiais un élève à aider au CDI, puis 2, 3… Son très épais dossier administratif comportait essentiellement des avis d’absences, congés…
On rencontre partout des enseignants étranges. Il est vrai qu’ils ne sont recrutés que sur diplômes et sans le moindre entretien de motivation, de capacités à s’occuper de jeunes, d’aptitudes psychologiques. Comment s’étonner que certains soient inaptes à enseigner !
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