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L’évaluation des enseignants : IPR –IG- IA- Recteurs
Les Inspecteurs primaires qui inspectaient en collège dans les années 60, n’y intervennaient plus.

Depuis bien longtemps, les professeurs sont évalués par leur chef d’établissement pour leur note administrative et par un inspecteur pédagogique Régional (IPR) pour les professeurs certifiés et agrégés/ou par un inspecteur Général (IG) qui attribuent une note pédagogique.
Jusqu’aux années 85/90, les inspections étaient rares.

Lise n’a été inspectée que deux fois durant sa carrière au Collège, la dernière fois par M. Hugo IPR d’Anglais et petit- fils de Victor Hugo.
En général, l’Inspecteur augmente légèrement la note, en respectant un barème.
 Une bonne note permet d’accéder plus rapidement à l’échelon supérieur qui détermine la rémunération.
La note administrative était particulièrement contrainte par une grille fixée par le Rectorat pour éviter qu’elle ne soit trop subjective.
A défaut, les syndicats demandaient un lissage en commission paritaire.
Quelques inspecteurs faisaient durer leur contrôle.

Je me souviens d’un Inspecteur Général d’Histoire-Géographie, qui avait retenu un professeur dans sa classe jusque 20h.
J’étais resté à mon bureau pour le saluer avant son départ.
Sachant qu’il venait de Versailles, à cette heure tardive, je me sentais obligé de lui proposer de rester souper à la maison.
Il paraissait fort sympathique et ne semblait pas pressé de quitter le collège, entamant une longue conversation sur son nouveau goût pour la politique et son engagement récent.
Il est parti fort tard et je ne l’ai plus retenu. Le lendemain, j’ai appris qu’il était candidat Front National à Versailles !

Les chefs d’établissement étaient notés /100, par le Recteur, sur proposition de l’Inspecteur d’Académie. Si l’établissement donnait entièrement satisfaction, cette notation était en progression continue. L’appréciation d’un Recteur qui ne nous connaissait pratiquement pas m’étonnait toujours : Souvent lapidaire et neutre.
Ainsi, avec mon ancienneté, en 1987 j’avais obtenu cette note indépassable qui conclut habituellement une fin de carrière.

Plus tard, nous recevions une feuille de route, devenue lettre de mission, avec des objectifs à atteindre pour le taux de réussite au Brevet, les pourcentages d’orientation en seconde ou en LEP, les taux de redoublements, le rayonnement… Mais, comme plusieurs de mes collègues anciens, je n’attachais pas grande importance à ce nouveau type de management.
Notre syndicat, le SNPDEN (syndicat National des Personnels de Direction) était craint de la haute administration.
Le Rectorat demandait une réponse par retour et le syndicat répondait « nous donnons priorité à la gestion de l’établissement, nous tenterons de répondre d’ici la fin de la semaine… ».

Il me semble que maintenant, les établissements sont nettement plus aux ordres.