ᐃ Accueil sommaire ᐅ page 41
Projet d’Etablissement : l’orientation des élèves (1)

Dans les années 60, la plupart des enfants d’agriculteurs, de viticulteurs d’artisans ou de commerçants souhaitaient reprendre l’activité des parents.

Mais depuis, il en va tout autrement.

Il faut informer les élèves sur les métiers et les préparations possibles puis les guider vers un choix réaliste.

Bien connaître l’environnement proche

En début d’année, nos cars scolaires emmenaient les élèves de 6ème pour un tour du canton, avec arrêt dans chaque commune.

Un élève du cru présentait son village (population, activités…).
Nous avions la même démarche avec les nouveaux professeurs le jour de la rentrée.

Je trouve regrettable qu’un professeur ne connaisse rien du cadre de vie de ses élèves.
Comment se sentir en confiance en restant étranger ?

Pendant des années, l’instituteur (et le prof de CEG) était logé (gratuitement) par la commune et donc en contact direct avec les élèves et leurs parents.
Si, en plus, il tenait le secrétariat de mairie, il devenait acteur direct dans la vie des villageois.

Où partaient nos élèves en quittant le collège ?

• en apprentissage avec un contrat d’apprentissage. il semblait naturel de vouloir à reprendre l’entreprise familiale.

Des instituteurs spécialisés assuraient la formation générale et théorique en agriculture ou en viticulture en se déplaçant dans les CEG (en général, le jeudi –jour de congé des établissements) ou en regroupant les apprentis (par exemple à Châtillon s/Marne, pour la viticulture).

Pour les métiers du bâtiment (maçonnerie, menuiserie, électricité…) le centre de coordination m’avait demandé de me charger de la formation générale (calcul, français…) et m’envoyait les cours par correspondance.

A l’époque, il fallait être polyvalent !

Le Maître d’apprentissage assurait la formation professionnelle en respectant un cahier des charges : horaires, programme (ce que l’apprenti devait savoir-faire), horaires, rémunération…

• En Collège d’Enseignement Technique (CET devenus plus tard LEP puis LP).

Celui d’Epernay formait aux métiers de la mécanique, de la métallerie, de l’électricité, de la menuiserie, du secrétariat, de la comptabilité, de l’habillement...
A la sortie, le élèves trouvaient un emploi dans les entreprises locales.
A Sézanne, une spécialité Optique préparait à l’entrée à l’usine d’optique.
A l’époque, trop de filles se contentaient de devenir femme d’intérieur.

• Pour les métiers de la vigne et du vin, à l’Ecole de viticulture d’Avize.

• Dans les Maisons familiales : Gionges, pour l’agriculture et la viticulture, (niveau inférieur à Avize), Vertus pour l’enseignement ménager.

• Pour préparer un bac, nos élèves allaient essentiellement à Epernay et se répartissaient entre  Léon Bourgeois  (choix des classes sociales aisées) et Godart Roger  (pour les autres).

La proximité des sections techniques ne plaisant pas à tous !
La rivalité entre les 2 établissements irritait l’Inspecteur d’Académie qui, en réunion des chefs d’Etablissements, avait menacé : « si vous continuez l’hostilité, je proposerai au Recteur de regrouper les 2 lycées en un seul  » !

Ce qui, finalement, est devenu réalité.

• Quelques élèves du sud du canton allaient à Sézanne (Lycée ou LEP), un établissement à l’esprit plus familial mais tout aussi exigeant.

Reims attirait également avec Roosevelt aux multiples sections techniques et préparation aux écoles d’ingénieurs ;
Jean Jaurès et Clémenceau pour les sections d’élite.

• Très peu de nos élèves s’orientaient vers l’enseignement privé.