Le rêve ramené à la modestie
A force de réclamer la construction d’un collège neuf au SIS de Montmort, au Conseil Général, à l’Inspection Académique, au Rectorat et même au Ministère, notre tour est venu.
L’Etat devait répondre à la démocratisation de l’éducation, à la prolongation de la scolarité et donc à un afflux inédit d’élèves.
La France inaugurait chaque jour un collège type Pailleron.
Pour Montmort, nous devions bénéficier d’un « collège 400 « (le plus petit alors).
J’ai accumulé la documentation sur les constructions scolaires.
Après mon passage – hélas trop court- à l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris, ce projet m’intéressait vivement.
On en discutait avec M. Crombez.
Suivant les conseils du service des constructions du Rectorat de Reims, j’avais consulté un architecte rémois de renom (M. Dubard de Gaillardois qui avait dessiné la nouvelle fac de Droit de Reims et tout particulièrement ses remarquables amphithéâtres en forme de calice ou de corolles.
Il avait accepté de nous présenter une étude.
Par ailleurs, un jour, j’avais lu dans une revue d’architecture, l’article d’un jeune architecte Jean-Claude DUBOIS qui travaillait en étroite collaboration avec les enseignants et avait construit une école intéressante dans l’Allier, au prix record de l’industrialisé.
J’ai pris contact avec lui.
Avec M. Crombez, M. Tragnée (Enseignant au collège et adjoint du Maire), M. Giot, nous nous sommes rendus à Magny-Cours où J.C. Dubois nous a convaincus de faire également appel à lui.
Les mesures d’économies de l’Inspecteur d’Académie pour réduire le projet.
Je suis allé voir l’Inspecteur d’Académie pour lui présenter notre projet.
Il m’a dit « le Ministère veut faire des économies sur les constructions scolaires en supprimant le superflu.
Voyons où nous pouvons réduire.
Vous avez environ 240 élèves. Or les plans-types sont prévus pour 400.
Je propose donc de faire une règle de trois. Ainsi, une salle de classe pourrait avoir 35 m2 au lieu de 60 m2...
C’est suffisant pour 25 à 30 élèves ! Un centre de documentation ne sert pas à grand -chose. Je le constate régulièrement dans mes visites d’établissements… »
J’étais catastrophé ! Pour moi, le CDI devait être le centre névralgique du collège…
L’Inspecteur voulait réduire le nombre et la taille des logements de fonction, la taille des cuisines.
…Quelle grave désillusion après cette intervention !
Et celles étudiées par le Ministère de l’époque
Dans le même temps, pour limiter le coût de ces constructions, le Ministère venait de lancer un nouveau programme d’UPM (Unité Pédagogique Modulaire de 120 élèves) pour bien adapter la taille du collège à son nombre réel d’élèves
On allait construire des 2 UPM (240 élèves, des 3 UPM (360 élèves) …
On envisageait des divisions de 25 élèves et des groupes allégés de 12 élèves.
Ainsi, pour Montmort, le programme pédagogique devenait :
• 1ère année : 2 divisions à 25 élèves + 1 groupe allégé de 12 élèves = 62 élèves
• 2ème année : « « = 62 élèves
• 3ème année : « « = 62 élèves
• 4ème année : « à 21 élèves « = 54 élèves
Total : 12 divisions = 240 élèves
Possibilité de faire éclater la division en groupes de différentes dimensions.
Soutien possible en petits groupes et travail individualisé (indépendant ou dirigé) au Centre de documentation.