Ayant refusé de suivre les EOR de Poitiers pour devenir Officier de Réserve, mon capitaine m’avait fait suivre un stage radio à l’issue duquel il m’avait nommé instructeur-radio des appelés.
Relativement libre, j’avais un bureau qui me permettait d’aider Lise dans son travail administratif au collège.
Ce qui me convenait pleinement.
Libéré des obligations militaires en Décembre 1967, j’ai pu, tout à fait légalement retrouver mon poste de directeur du CEG. L’Inspecteur avait proposé à Lise, suite à son intérim, de solliciter un poste de direction ;
Il y en avait de libres dans la Marne.
Elle a préféré reprendre son poste de Lettres-Anglais au collège car sa vocation était d’enseigner devant des élèves et non d’administrer un établissement.
Etant mon épouse, Lise a voulu écarter toute suspicion de faveur à son égard.
Et de fait, je lui imposais beaucoup plus de contraintes qu’à ses collègues.
Ainsi, même lors de ses dernières années, elle a toujours eu des cours le samedi matin alors que de jeunes collègues en étaient dispensés..
Lorsqu’un prof était absent je lui proposais de le remplacer, même sans être rémunérée (pendant des années, c’était d’ailleurs la règle !), elle revenait assurer 1h de cours entre 2h libres…
Malgré toute les charges qu’elle assumait au collège (appariement avec l’Angleterre voyages, activités bénévoles...
Je n’ai pas proposé à l’IA de lui attribuer les Palmes Académiques qu’elle méritait amplement.
Elle m’avait d’ailleurs dit « si tu me proposes, je refuserai par principe » et elle n’a pas voulu que je demande une inspection (qui permet une augmentation de note).
Elle en est fière !