Four à pain rue St Anne
En 1891, il y avait à Montmort un boulanger et 144 fours à pain pour 177 maisons .
Il reste encore des vestiges des fours dans le village, comme celui en face de la boulangerie.C'était , en général, la mère de famille qui faisait le pain.
D'une fournée à l'autre, elle conservait le levain dans une écuelle en bois.
Le jour du pain, elle le mélangeait avec de la farine de froment et parfois de seigle(1/3), ajoutait de l'eau salée tiède et pétrissait dans la maie ou le pétrin jusqu'à ce que la pâte ne colle plus.
Placée dans une corbeille en osier, elle reposait 2 ou 3 heures.
On pouvait alors cuire.
Une ou deux heures avant, on chauffait le four avec des fagots et, au besoin, du bois blanc qui ne dégage pas trop de fumée.
Lorsque la voûte de tuilots devenait blanche, on retirait les braises avec un fourgon (sorte de raclette).
La cendre , receuillie dans le cendrier, était conservée pour la lessive. Avec une pelle à four à grand manche, on enfournait raidement les miches d'environ 40cm de diamètre.Par un petit trou, on pouvait surveiller le cuisson en observant la couleur de la croûte. On retirait alors le pain; on le laissait refroidir.
Il se conservait une semaine l'été, davantage l'hiver.Le jour de pain était fête. On profitait du four chaud pour cuire de la galette au lait et aux oeufs , des tartes aux pommes ou aux prunes, de la galette de pommes de terre, du pain au lait et parfois un pâté de lièvre, une terrine.....
Four à pain rue St Pierre (disparu récemment)
