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Epilogue


Déjà 70 pages de récits assez décousus. Je pourrais en ajouter bien d’autres mais il faut être raisonnable. Le mieux est d’arrêter là.
J’ai ignoré, souvent involontairement, certains pans entiers de nos activités, et sans doute pas les plus anodins mais c’est sans gravité.
Ce témoignage suffit amplement à donner une idée de ce qu’a été la vie du collège entre 1962 et 1998.

On pourra trouver que j’ai accordé une attention disproportionnée à la sécurité.
J’y ai effectivement consacré beaucoup de temps personnel et de conviction mais, je l’espère, pas au détriment du bon fonctionnement de l’établissement.

Avec notre longue expérience, Lise et moi, comme nos plus fidèles collaborateurs connaissions bien nos élèves, notre milieu de vie, les attentes des parents et des élus.
Nous avons pu travailler en confiance ce qui était réconfortant.

L’Inspecteur d’Académie craignait qu’avec les années passées à Montmort, je tombe dans la routine, qu’il ne me resterait plus qu’à ruminer l’acquis et donc à m’ennuyer….

Pour éviter cet écueil, avant chaque rentrée, j‘ avais le souci de tout remettre à plat :
Quel est l’essentiel pour les élèves ? pour les collègues ? pour les parents ?
Dans l’emploi du temps je donnais priorité à l’intérêt des élèves en veillant à ne pas trop fâcher les collègues qui avaient leurs obligations familiales.

Lise avait ici, droit à un régime particulier : elle récupérait tous les services dont les autres ne voulaient pas !
Tout avantage aurait été fort mal perçu.

On ne travaille bien que dans l’harmonie Il faut éviter toute discorde, toute rancœur.
Pour la pré-rentrée, je cherchais quelques idées de projets qui conviendraient à tous, permettraient de favoriser la cohésion et le dynamisme de la nouvelle équipe à reconstituer.
Ainsi, je ne me suis jamais ennuyé dans notre collège rural.
J’ai eu la chance d’avoir près de moi une bonne équipe aussi bien chez les enseignants, que les personnels administratifs ou de service.
A part quelques rares cas, les parents et les élus ont été des partenaires confiants et solidaires.
Je n’ai porté plainte auprès du Procureur qu’une fois contre un père qui avait traité un professeur de sac de merde…

En général, nos élèves ont été faciles et beaucoup même gentils.
Bien sûr certains ont été plus ou moins turbulents. L’adolescence perturbe parfois...
La plupart ont été attachants.

Je me félicite de n’avoir pas connu la galère de quelques collègues de grandes banlieues urbaines.
Par rapport à ceux-ci, la réputation de docilité des enfants de la ruralité n’était pas usurpée à Montmort.
Les agriculteurs, en général, exigeaient de leurs enfants travail, politesse et obéissance.
Des qualités qui ne sont plus partagées par tous !

Je serais ravi de lire la suite de cette histoire du collège rapportée par quelques jeunes collègues.

L’arrêter en 1998 serait une aberration. Merci d’avance à ceux qui voudront se risquer à témoigner.