< <

ᐃ Accueil sommaire ᐅ page 28
La construction du nouveau collège (3)
Croquis d’organisation des espaces : mes demandes à l’architecte

          
       

Les deux projets d’architectes

Je restais en contact avec les deux architectes…qui m’interrogeaient sur l’avancement de l’autre projet et je constatais que les idées de l’un étaient reprises par l’autre.

Finalement,

* le projet Dubard de Gaillardois regroupait toutes les activités sous un même toit. Le CDI, au centre, disposait d’une mezzanine qui dominait l’établissement.
De la classe, mais tout béton.

* le projet Dubois dispersait les bâtiments de briques et d’ardoises comme demandé.
Il avait également établi un projet sous un même toit (comme Dubard) mais ne l’a finalement pas présenté.

Le choix a été effectué en assemblée générale du Syndicat Intercommunal Scolaire, réuni dans la cantine de l’ancien collège, sous la présidence de F. Crombez.
A chacun son tour, les architectes ont présenté leur projet.
Dubard, en rétroprojection et avec le brio et l’élégance d’un Maître,
Dubois sur un ton modeste mais en manifestant de l’empathie envers nos maires ruraux.

Ceux-ci n’ont visiblement pas apprécié l’attitude hautaine du  grand architecte qui répondait à leurs questions banales avec condescendance.
Ils ont choisi très majoritairement le projet Dubois.

Les croquis représentent le collège actuel dessiné par J.C. Dubois sur une trame écossaise.
Vues du chantier de construction



















Les tabourets en béton (éléments modulaires) sont coffrés avec un même moule dans la journée.
Ils sont disposés selon une trame écossaise (5m et 2,5m) sur un et décoffrés le matin.
Ils supportent la charpente. L’hiver, le terrain argileux était impraticable.
Il a fallu implanter des rails sur lesquels circulaient les matériaux en transportés en wagonnets et les engins (grue…).
Les tabourets étaient protégés par un film plastique et chauffés par bouteilles de gaz pour accélérer la prise du béton.

L’architecte venait de Paris chaque Mardi.
Nous faisions alors le tour du chantier avec les entreprises concernées. J’assurais le secrétariat de séance pour en donner copie à chaque entreprise.

Je m’étais procuré au Ministère le cahier des Clauses Techniques Particulières et descriptions des ouvrages de l’Education Nationale et veillais à leur application (ex. minimum 3 marches pour un dénivellement) sous la responsabilité de J.C. Dubois.
J’avais laissé un gros dossier des plans et des comptes rendus de chantier, dans un casier du collège.
A-t-il été conservé ?

Le midi, l’architecte ou un entrepreneur nous invitait au Cheval Blanc. Pascal préparait des collations.
Des ouvriers du chantier prenaient leur repas au collège ; ce qui arrangeait bien les entreprises… et les finances du collège.
Toutefois, le restaurant de la Place avait estimé qu’on lui faisait une concurrence déloyale.
Je passais bien du temps sur le chantier.

L’architecte me faisait confiance. Je m’impliquais pleinement. Le Conseiller Général du canton de Rilly-la Montagne a demandé à J.C. Dubois d’établir un projet de collège 400 élèves. (Rilly, en vignoble 1er cru, n’avait pas de problème de trésorerie et n’a pas lésiné sur la dépense).
Pour Rilly, J.C. Dubois a repris le premier projet de Montmort, en briques, sous un même toit mais avec un étage.
Le CDI est au centre, avec une mezzanine.
Problème : il était recouvert d’une belle verrière et l’été on y était en sueur alors que l’hiver, on y grelottait.

Nouvelles élections municipales.

Monsieur Crombez a été remplacé par M. Tragnée à la Mairie et par Mme Verney au Syndicat Intercommunal Scolaire (Maître d’ouvrage).

Mme Verney avait été surveillante générale d’un établissement privé et avait toujours nette préférence pour le Privé par rapport au Public ; Aïe !
Elle trouvait anormal que les communes paient pour les établissements publics et pas pour les privés, et que les parents qui mettaient leurs enfants dans le Privé comme ceux qui n’avaient pas d’enfant, paient pour le fonctionnement de l’établissement Public local.

Selon elle, il y avait des économies à faire !
Et à chaque réunion de chantier, elle demandait des économies.

Coût final du collège

Je reconnais que ses recommandations ont sans doute aidé à respecter strictement le plan de financement initial.
Pour le prix d’un collège industrialisé ((550 000 F), nous avons obtenu une construction traditionnelle de qualité.
Pour tous les autres collèges, il y a eu de sérieux dépassements.
Le collège voisin de Mareuil-le-Port, construit à la même époque, en éléments de béton, avait coûté beaucoup plus cher (x2.5) et depuis, il a été démoli et reconstruit !